commençons par le commencement
" Plongée dans le Paris des années 60, dans l’arrière-boutique de la boulangerie de Mémé Esther, dans le Marais, où les musiciens manouches et tziganes venaient arpéger les joies et les malheurs de la vie.
"Nos parents sont nés en France. Nos grands-parents viennent de Pologne et de Russie, et ont immigré en France au début du siècle.Dans ma famille paternelle, il y avait de nombreux musiciens et même s’ils ne pratiquaient pas l’instrument, ils étaient musiciens dans l’âme, si bien que nous avons toujours entendu cette musique à la maison "
Leur oncle Léon Slab, violoniste, jouait avec le Hot Club de France, formation de Django Reinhardt
Petits virtuoses de l’école du spectacle bien avant d’inventer Les Yeux Noirs. D’où leur triple
culture aujourd’hui pleinement assumée et revendiquée : classique de par leurs cursus parallèles
de premiers prix du conservatoire de Bruxelles, rock de par toutes les musiques qu’ils écoutent (ils
adorent Tom Waits et Portishead, Björk et David Bowie), et évidemment yiddish de par la famille et
les aïeux arrivés de Pologne à Paris dans les années 20...
extraits d'interview trouvés sur leur site
http://www.lesyeuxnoirs.net/Les_Yeux_Noirs/Bienvenue.html
Eric : Tout a commencé par un ami russe qui habitait notre ville à l’époque et qui nous a dit : « Avec vos origines, vous devriez faire de la musique tsigane ou russe». Il avait un restaurant où il nous a proposé de jouer et on l’a pris au mot. On a demandé des partitions à notre oncle. Il nous en a envoyé . Avec nos deux sœurs au violoncelle au piano et au violoncelle, on a appris douze morceaux, ça a cartonné. Et on a joué les douze morceaux en boucle. On les a même arrangés pour un quatuor à cordes et on les a joués aux terrasses , et on a fait pas mal d’argent. Enfin, pour nous c’était le début de l’autonomie. Ces douze morceaux, on les jouait de manière plutôt classique, peut-être maladroite même. Mais c’est ça qui a été le déclencheur de ce qu’on fait aujourd’hui.
Extrait interwiev toutlaculture.com
" Les frères Slabiak débutent dans les cabarets, entre les tables, le mousseux et le caviar. Heureusement, très vite, ils quittent le monde de la nuit et tracent leur propre route ;
découvrent les musiques traditionnelles tziganes de Roumanie, Yougoslavie, Hongrie ou de Russie... cette fois à travers le jeu de véritables musiciens tziganes. L’idée d’un groupe est séduisante et en avril 1992 : naissance des « Yeux Noirs » (2 violons, contrebasse, accordéon, guitare, violoncelle). "
D'autres souvenirs de leurs débuts dans une vidéo tournée en 2005
http://www.lesfilmsdici.fr/fr/catalogue/689-agathe-et-le-musicien.html